Le développement du motonautisme : la nécessité d’un code de bonne conduite du plaisancier
Les affaires maritimes constatent une hausse des incivilités en mer, tant sur le plan de la sécurité que de l’environnement, qui semble corrélé au au développement du motonautisme (jet-ski, navires à moteur et semi-rigide…). L’attraction des néo-plaisanciers pour la navigation à moteur expliquée notamment par la facilité de prise en main et le coût d’achat, nécessite plus de prévention et de contrôle sur les règles de bonne conduite.
Les Affaires maritimes, à l’appui des rapports de mer produits par la Société Nationale de Sauvetage en Mer, tendent à faire le lien entre les incivilités observées à proximité du littoral et le développement récent des semi-rigides
Ces négligences s’expliquent par la démocratisation et l’usage des embarcations à moteur plus accessibles que la navigation à voile avec comme conséquence une méconnaissance de la réglementation maritime, malgré la formation pour obtenir le permis côtier, un manque d’expérience et des comportements à risques
Parmi les préconisations, il convient de relever :
- Entretien du navire en évitant les produits écocide et uniquement dans les aires de carénage
- Une attitude éco-responsable : aucune rejet polluant en mer et tri des déchets à bord du navire
- Traitement des eaux noires dans les infrastructures adaptées
- Respect de la faune et de la flore sous-marine : mouillage sur coffre en priorité et ancre exclusivement sur fond de sable ou de vase
- Respect des limitations de vitesse et des zones de navigation
- Respect des tailles légales de capture des poissons, crustacés et coquillages
Enfin, parmi les incivilités liées à la sécurité, chaque année des plaisanciers décèdent et nombreux sont blessés, parfois grièvement, lors d’accidents nautiques qui pour la plupart trouvent leur cause dans des imprudences humaines qui pourraient être évités notamment par un respect des limitations de vitesse et le port du gilet de sauvetage en navigation ou lors de manoeuvres portuaires
Si la réglementation établit des normes de sécurité minimale, il incombe à chaque usager de se responsabiliser et de respecter rigoureusement les règles et préconisations des autorités maritimes.
Afin de préserver la liberté de navigation, l’ensemble des acteurs professionnels (Ports de plaisance, ville du littoral, loueurs professionnels, Services de l’Etat ou encore SNSM) devraient accentuer les campagnes de prévention, avec au besoin une application rigoureuse des sanctions réglementaires, ceci pour inculquer une responsabilité et une discipline dans la pratique de la plaisance.